Ce 25 juin, Prof. Nathalie Crutzen et l'équipe du Smart City Institute ont le plaisir d'accueillir le Prof. Martin de Jong (Erasmus University Rotterdam) à HEC Liège, dans le cadre des séminaires de recherche de l'UER Management. Ce séminaire sera l'occasion de découvrir ses travaux de recherche : “Smart city development as spatial manifestations of 21st century capitalism”.

Au cours des 20 dernières années, les Smart Cities ont fait l'objet d'une littérature de plus en plus abondante et le concept a été largement débattu. Par exemple, traditionnellement, il existe un débat autour des perspectives techno-centrées par rapport aux perspectives centrées sur l'humain ou encore les approches menées par les entreprises par rapport aux approches dirigées par les citoyens. L'Université Erasmus de Rotterdam (EUR) et l'ULiège sont toutes deux activement impliquées dans le réseau d'alliance universitaire européen UNIC, où l'étude des villes intelligentes a été identifiée comme un domaine de coopération prioritaire. Ainsi, pour ce séminaire, nous avons le plaisir d'accueillir dr. Martin de Jong, professeur de dynamique de prospérité inclusive à l'EUR.

A propos du séminaire

Après avoir précisé sa définition d'une Smart City, Martin de Jong présentera l'une de ses recherches intitulée "Le développement des villes intelligentes en tant que manifestations spatiales du capitalisme du 21e siècle".

Les énormes ressources consacrées au développement des Smart Cities sont constituées de capital financier, mais aussi de ressources naturelles, humaines et sociales converties en infrastructures et en biens immobiliers. Ces derniers servent de stockage de capital physique et de sites pour la création de produits et de services numériques censés générer la plus grande valeur ajoutée. Les Smart Cities servent de solutions spatiales temporaires jusqu'à ce que de nouvelles et meilleures opportunités d'investissement émergent.

S'appuyant sur un large éventail de publications sur le capitalisme, cet article analyse les développements des Smart Cities en tant que modèles de l'accumulation de capital du 21e siècle, où la financiarisation de divers capitaux est le moteur principal et où le dépassement écologique et le sous-dépassement socio-économique sont les principales conséquences négatives. Il examine de près six manifestations spatiales de la Smart City - les parcs scientifiques et les campus intelligents, les districts d'innovation, les quartiers intelligents, les initiatives intelligentes à l'échelle de la ville et de la région, les plateformes urbaines et les espaces alternatifs de la Smart City - en tant que réceptacles de la conversion de divers capitaux. Il examine également l'influence des différents régimes nationaux et contextes institutionnels sur le développement des Smart Cities. Ces éléments sont utilisés, dans la dernière partie, pour ouvrir une discussion sur les possibilités de tempérer les excès du capitalisme du 21e siècle.